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Hyundai
Pour Hyundai, la pilule est forcément difficile à avaler. Avec seulement une victoire, signée Ott Tänak en Grèce, la marque coréenne, qui n'a conquis que deux titres constructeurs (2019 et 2020) et un titre pilotes (Neuville l'an dernier) depuis son retour en rallye en 2014, n'a jamais existé cette saison. La faute, visiblement, à la lenteur de prise de décision de l'état-major du groupe sur la poursuite ou non de son engagement en rallye en parallèle à l'arrivée de la marque Genesis en Endurance, l'an prochain. Ce n'est que fin juillet que le programme WRC a été confirmé pour 2026.
« On est resté quatre mois sans savoir quel serait le futur de l'équipe, regrettait ce dimanche et sans détour Thierry Neuville, après sa sortie de route. Ça a rendu les choses extrêmement compliquées. Tout le monde pensait avant tout à soi, cherchait un travail ailleurs, ce qui est normal dans ce genre de situation. La moitié des gens sont partis, laissant ceux qui restaient avec beaucoup trop de travail à accomplir. Quand la confirmation est tombée, c'était trop tard. On en paie le prix. On est parti cette saison avec une équipe réduite et quand tu te bats contre une équipe comme Toyota, chaque détail compte. Ce sont des choix qui viennent de plus haut et il faut les respecter. Mais ce ne sont pas toujours les bons choix. »
Comme ses équipiers Neuville et Tänak, Fourmaux a du mal à performer sur asphalte avec la Hyundai. (Jaanus Ree/Red Bull Content Pool)
Le fait qu'Ott Tänak soit, sur ce rallye d'Europe centrale, son meilleur représentant (3e place) au volant d'une i20 de l'an dernier plutôt qu'avec la version apparue en cours de saison avec une géométrie repensée, illustre le marasme dans lequel se retrouve Hyundai, plombée par un manque de performance, des soucis de fiabilité ou des problèmes opérationnels. « On s'est trop précipité pour introduire cette nouvelle voiture, on n'a pas eu le temps de tester », regrette Neuville. « Sur terre, ça va encore mais sur asphalte, c'est parfois difficile de garder cette voiture sur la route, décrit Adrien Fourmaux. Quand c'est typé circuit ça va encore, mais dès que c'est bosselé, ça devient catastrophique. On a un train avant qui est faible, on essaie de compenser par des trucs mais ça ne marche pas. On a commencé à travailler beaucoup trop tard, on aurait dû se réveiller plus tôt, tout de suite après les Canaries (précédente épreuve sur goudron, où la Hyundai n'avait pas du tout été compétitive) et non le mois dernier après le Chili. On travaille trop course par course et pas assez sur le long terme. Par manque de monde essentiellement : on n'a pas le personnel pour bosser sur des choses comme ça en soutien et ceux qui sont là sont débordés par les courses qui s'enchaînent. C'est comme une machine à laver. »
Qu'espérer, alors, pour 2026, si ce n'est une nouvelle saison écrasée par Toyota ? « Personne n'espère revoir ce qu'on a vu cette année, ce n'est intéressant pour personne, plaide Neuville. Ça prend du temps de revenir au niveau, mais on sent qu'il peut y avoir du changement. Cyril (Abiteboul, patron de Hyundai Motorsport) était présent ce week-end, il a pu se faire une bonne idée de ce qui n'allait pas. »
« On est resté quatre mois sans savoir quel serait le futur de l'équipe, regrettait ce dimanche et sans détour Thierry Neuville, après sa sortie de route. Ça a rendu les choses extrêmement compliquées. Tout le monde pensait avant tout à soi, cherchait un travail ailleurs, ce qui est normal dans ce genre de situation. La moitié des gens sont partis, laissant ceux qui restaient avec beaucoup trop de travail à accomplir. Quand la confirmation est tombée, c'était trop tard. On en paie le prix. On est parti cette saison avec une équipe réduite et quand tu te bats contre une équipe comme Toyota, chaque détail compte. Ce sont des choix qui viennent de plus haut et il faut les respecter. Mais ce ne sont pas toujours les bons choix. »
Comme ses équipiers Neuville et Tänak, Fourmaux a du mal à performer sur asphalte avec la Hyundai. (Jaanus Ree/Red Bull Content Pool)
Le fait qu'Ott Tänak soit, sur ce rallye d'Europe centrale, son meilleur représentant (3e place) au volant d'une i20 de l'an dernier plutôt qu'avec la version apparue en cours de saison avec une géométrie repensée, illustre le marasme dans lequel se retrouve Hyundai, plombée par un manque de performance, des soucis de fiabilité ou des problèmes opérationnels. « On s'est trop précipité pour introduire cette nouvelle voiture, on n'a pas eu le temps de tester », regrette Neuville. « Sur terre, ça va encore mais sur asphalte, c'est parfois difficile de garder cette voiture sur la route, décrit Adrien Fourmaux. Quand c'est typé circuit ça va encore, mais dès que c'est bosselé, ça devient catastrophique. On a un train avant qui est faible, on essaie de compenser par des trucs mais ça ne marche pas. On a commencé à travailler beaucoup trop tard, on aurait dû se réveiller plus tôt, tout de suite après les Canaries (précédente épreuve sur goudron, où la Hyundai n'avait pas du tout été compétitive) et non le mois dernier après le Chili. On travaille trop course par course et pas assez sur le long terme. Par manque de monde essentiellement : on n'a pas le personnel pour bosser sur des choses comme ça en soutien et ceux qui sont là sont débordés par les courses qui s'enchaînent. C'est comme une machine à laver. »
Qu'espérer, alors, pour 2026, si ce n'est une nouvelle saison écrasée par Toyota ? « Personne n'espère revoir ce qu'on a vu cette année, ce n'est intéressant pour personne, plaide Neuville. Ça prend du temps de revenir au niveau, mais on sent qu'il peut y avoir du changement. Cyril (Abiteboul, patron de Hyundai Motorsport) était présent ce week-end, il a pu se faire une bonne idée de ce qui n'allait pas. »